9. Synopsis des principaux résultats

9.7. Synthèse

Globalement, la grande majorité des jeunes fait état d’un bien-être moyen à élevé et estime posséder une « excel- lente » santé. À l’échelle internationale, les jeunes luxembourgeois se situent ainsi au-dessus de la moyenne. Le haut niveau de bien-être de la jeune population est resté stable au cours des dernières années alors que la perception subjective de la santé a connu une évolution positive. Cette évolution est due notamment aux modifications positives observées chez les filles et les jeunes femmes.

Bien que fondamentalement tous les groupes de la population puissent être touchés par un faible bien-être ou des problèmes de santé accrus, la répartition fait apparaître un fort déséquilibre social : les jeunes défavorisés sur le plan socio-économique souffrent nettement plus souvent de problèmes de santé et leur bien-être est plus faible que celui des jeunes avec un statut social plus élevé.

Alors que les experts voient dans les facteurs macro-sociaux une explication pour l’évolution de la santé et du bien-être, de nombreux jeunes estiment pouvoir eux-mêmes influencer activement leur santé et leur bien-être subjectif. Par ailleurs, des relations sociales fortes avec les parents, la famille et les amis sont considérées comme des facteurs positifs. Pour un petit nombre de jeunes cependant, de telles relations peuvent également avoir des répercussions négatives sur leur bien-être. Le manque de possibilités d’action, dû par exemple au manque de ressources financières ou de soutien familial, peut empêcher les jeunes de saisir les opportunités de se réaliser et de moduler leur bien-être positivement.

La situation est également complexe quant aux conséquences de la pandémie de Covid-19. Des différen- ces apparaissent en fonction de facteurs socio-économiques et socio-démographiques. Les jeunes dont le statut socio-économique est faible attendent en tendance des conséquences plutôt négatives alors que les jeunes qui ont facilement accès à différentes ressources semblent mieux gérer les restrictions et font même état d’effets positifs.

Au Luxembourg, les discours professionnels se focalisent sur le bien-être et en particulier sur la santé mentale. On trouve de plus en plus de concepts plaçant le jeune comme acteur au centre de l’action et adoptant une approche axée sur les besoins et l’autonomie. Ils reflètent ainsi la perception de nombreux jeunes qui souhaitent planifier et concevoir eux-mêmes leur propre vie.